Visage perdu

· Albin Michel
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« Cette fois, en relevant la tête, il ne retrouva plus le regard scrutateur qui ne l'avait pas lâché depuis le début de l'entretien. André, lèvres serrées, tête basse, se répétait l'annonce effroyable : sa femme ne le reconnaîtrait plus. Elle, lui !... Effacé d'elle, en arrivant !... Il eût cent fois préféré devoir se battre contre des terreurs, des monstres de cauchemar, qu'elle l'appelât au secours, qu'elle le réveillât par un cri, la nuit, qu'il fallût la rassurer comme un enfant, la bercer pour la rendormir...
Mais d'imaginer son regard qui allait l'effleurer, comme un passant ou un objet, puis s'en détourner ! Cette arrivée-là, cette rentrée-là, après les autres, quand elle courait au port de débarquement, qu'elle l'attendait, tendue, sur le quai !...
Elle le reconnaissait toujours la première parmi les officiers debout sur la passerelle. Lui, la cherchait plus longtemps dans la foule de ceux qui attendaient, avant de découvrir la tête levée, le regard qui appelait le sien. Dès que leurs yeux se liaient, elle souriait, un sourire si semblable à son sourire d'adieu, aussi meurtri, aussi près des larmes... Au lieu de cela, une absence face à face ! Le vide !... Et l'autre qui appelait cela « un résidu » ! Après avoir annoncé la catastrophe, il se hâtait d'ajouter qu'il ne s'agissait que d'une balayure.
- Je comprends très bien, assura-t-il amèrement. En un mot comme en cent, ma femme est folle. »

André Vidal est de retour à Dol-de-Bretagne après le naufrage du bateau où il était officier-radio. Terriblement éprouvée cet évènement, il découvre que sa femme Suzanne a perdu l'esprit et qu'elle ne reconnaît plus personne. Sur les conseils de son frère, qui est prêtre, et d'un médecin, André devra accompagner Suzanne sur la voie difficile de la guérison. Mais une femme viendra compliquer l'affaire....

Par autoru

Brancardier sur les champs de bataille du Nord et de l'Est de la France, Roger Vercel (1894-1957), envoyé comme officier sur le front d'Orient, ne fut démobilisé qu'un an après l'armistice. Ses souvenirs de guerre inspirèrent plusieurs de ses livres, parmi lesquels Notre père Trajan, Léna, et bien évidemment Capitaine Conan, Prix Goncourt 1934.

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