Impossible de parler de bande dessinÊe franco-belge sans Êvoquer le nom de Franquin ! Après avoir frÊquentÊ les cours de l'Êcole Saint-Luc à Bruxelles pendant un an, il entre en 1945 aux studios de dessins animÊs C.B.A. FormÊ ensuite par JijÊ à la cÊlèbre, et informelle, Êcole de Marcinelle, le jeune dessinateur impressionne l'auteur de "Spirou et Fantasio" au point que ce dernier lui confie rapidement la reprise de sa sÊrie. Franquin y montre l'Êtendue de son talent pour le dessin humoristique, capable d'insuffler une nervositÊ extraordinaire à son trait, tout en conservant une parfaite lisibilitÊ. Au cours de l'Êpisode "Spirou" et les hÊritiers, il fait intervenir le "Marsupilami", l'un des animaux imaginaires les plus fabuleux de la bande dessinÊe. VÊritable gÊnie du 9e Art, il imagine l'exquis "Modeste et Pompon" pour le journal "Tintin" et devient un pilier du journal "Spirou", dans les pages duquel il crÊera son hÊros le plus cÊlèbre, Gaston Lagaffe. Optimiste et insouciant, le cÊlèbre tire-au-flanc se rÊvèle finalement à l'exact opposÊ de son crÊateur. En effet, ses "IdÊes Noires" en attestent, Franquin est Êgalement sensible à la cruautÊ d'un monde qu'il trouve parfois injuste, et son empathie le dirige aussi vers des sujets moins comiques. MalgrÊ ses nombreuses productions, il trouve toujours le temps de conseiller de jeunes dessinateurs, et consacre ses dernières annÊes à la rÊalisation d'un dessin animÊ, "Les Tifous". Plus encore que de son formidable graphisme, ses proches se souviennent avant tout d'un homme d'une gentillesse et d'une gÊnÊrositÊ incroyable, qui manque toujours autant depuis son dÊcès, en 1997.