Une jeune femme du village, Mariamar, a sa théorie sur l’origine et la nature des attaques des bêtes. Sa sœur, Silência, en a été la dernière victime. L’aventure est racontée par ces deux voix, le chasseur et la jeune fille, au fil des pages on découvre leurs histoires respectives.
La rencontre avec les bêtes sauvages amène tous les personnages à se confronter avec eux-mêmes, avec leurs fantasmes et leurs fautes. La crise met à nu les contradictions de la communauté, les rapports de pouvoir, tout autant que la force, parfois libératrice, parfois oppressive, de leurs traditions et de leurs croyances.
L’auteur a vécu cette situation de très près lors d’un de ses chantiers. Ses fréquentes visites sur le théâtre du drame lui ont suggéré l’histoire inspirée de faits et de personnages réels qu’il rapporte ici.
Clair, rapide, déconcertant, Mia Couto montre à travers ses personnages forts et complexes la domination impitoyable sur les femmes, la misère des hommes, la dureté de la pénurie et des paysages.
Un grand roman dans la lignée de L’Accordeur de silences.
Mia Couto est né au Mozambique en 1955. Après avoir étudié la médecine et la biologie à Maputo, il devient, en 1974, journaliste d’abord au quotidien Noticias de Maputo, puis à l’hebdomadaire Tempo. Actuellement il vit à Maputo où il est biologiste, spécialiste des zones côtières, et il enseigne l’écologie à l’université. Pour Henning Mankell, « il est aujourd’hui l’un des auteurs les plus intéressants et les plus importants d’Afrique ». Ces romans sont traduits dans plus de 22 pays