PubliÃĐ en 1939, le Volcan fut ÃĐcrit dans la fiÃĻvre des ÃĐvÃĐnements. Il s'agissait pour le fils ainÃĐ de Thomas Mann de combattre le nazisme qui l'avait contraint à quitter son pays en 1933, et l'avait dÃĐchu de la nationalitÃĐ allemamnde l'annÃĐe suivante. De Paris à Vienne en passant par New York, Klaus Mann peint avec une extraordinaire acuite l'Internationale des proscrits, la rÃĐsistance passive, impuissante, de ces intellectuels, de ces juifs, devenus citoyens de nulle part, ratiocinant sans fin sur le destin d'une Allemagne qui leur ÃĐchappe, obligÃĐs de se reconvertir dans des mÃĐtiers manuels. HumiliÃĐs. PathÃĐtiques. Ce roman-document, traversÃĐ par la guerre d'Espagne et l'Anschluss, brasse des dizaines de personnages, qui ne sont pas tous des hÃĐros. La foi humaniste, la clairvoyance de Klaus Mann illuminent cette chronique arc-boutÃĐe contre un rÃĐgime qui, à l'ÃĐpoque, fit d'une partie de l'Europe un ÂŦ volcan Âŧ bavant une lave honteuse et meurtriÃĻre.