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Ethan est brillant, sûr de lui, séducteur, et surtout, il est libre.
Il mĂšne sa vie comme il lâentend, passant de fĂȘte en fĂȘte et de fille en fille, sans jamais sâattacher.
Lâamour est une perte de temps, seuls ses potes mĂ©ritent sa loyautĂ©â!
Mais il nâavait pas pris en compte le paramĂštre Lola, sa nouvelle coloc.
Française, photographe, fauchée et solaire, elle déboule dans sa vie comme une tornade et bouscule tout.
Entre Ethan et Lola, commence alors une relation faite de dĂ©sir et de provocâ, entre flamboyance et dĂ©cadenceâ!
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â Quâest-ce que tâas fait Ă ma cousineâ?!
â Comment ça, quâest-ce que jâai fait Ă ta cousineâ? Tu veux que je te dessine un croquisâ?
â Non, ça va, jâai une vague idĂ©e⊠quoique, franchement, dans le cas prĂ©sent, je serais curieuse, mâagacĂ©-je. Comment tâas fait pour la mettre dans cet Ă©tat-lĂ â? Elle vient de me virer de chez elle aprĂšs m'avoir hurlĂ© dessus, clamant au passage quâon aurait couchĂ© ensemble et que tu Ă©tais le pire des connards. Ce que je nâai pas trop de mal Ă croire.
PlutĂŽt que de rĂ©pondre, Ethan me regarde avec lâair de ne rien comprendre mais de trouver la situation presque distrayante. Ce qui devrait mâĂ©nerver au plus haut point, sauf quâentre la fatigue et le fait quâil soit prĂ©sentement torse nu, je nâai pas vraiment les idĂ©es clairesâŠ
Je nâarriverai jamais Ă mâhabituer Ă sa gueule de dieu grec, contrairement Ă ce quâen dit Kristen, câest affligeant.
â Ăcoute, si elle pĂšte un plomb parce que je ne partage pas mon lit avec les femmes avec qui je couche, et quâelle a supposĂ© quâon avait dĂ©jĂ couchĂ© ensemble â ce qui nâaurait pas Ă©tĂ© la premiĂšre fois, je nâai rien contre les cousines â câest son problĂšme. Au fond, je suis sĂ»r que tâes dâaccord avec moi : ça ne vaut pas le coup de sâĂ©nerver. Du coup, je ne comprends pas, tâes venue jusquâici sous la pluie au milieu de la nuit pour me faire la moraleâ?
â Non, pour que tu me loges, petit con, balancĂ©-je.
Je laisse tomber mon sac à terre dans un geste emphatique. Ce qui fonctionne et le déstabilise une seconde.
â Je ne fais pas foyer pour jeunes filles en dĂ©tresse, chĂ©rie.
â Ne mâappelle pas chĂ©rieâ! Et si je suis Ă la rue, câest Ă cause de toi.
Nous restons un temps silencieux, lui beau et sceptique, moi fatiguĂ©e et rongeant mon frein. Puis jâen rajoute une couche.
â Mais sinon, vas-y, mets-moi dehors, proposĂ©-je en Ă©cartant grand les bras. Je pĂšse quarante-huit kilos, ça ne devrait pas ĂȘtre difficile.
La lueur amusée mais quelque peu décontenancée qui danse dans ses yeux me fait comprendre que je suis en train de gagner la partie.
â TrĂšs bien. Je tâen prie, il y a une place dans mon lit.
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Le Coloc â Libre. Fascinant. Provocant., dâAmy Hopper, histoire intĂ©grale.