Or, toutes les tendances qui conduisent à l’élimination de la vie au profit du mécanique conduisent à une réification générale de la vie humaine et une perte de notre être-au-monde. Faire de la nature une simple matière première, remplacer les processus vitaux par des procédures mécaniques, tout cela conduit à traiter les humains comme des choses, pour en faire des êtres prédictibles.
S’impose donc la nécessité de penser une résistance à ce mouvement. L’involution du grand mouvement des Lumières vers la formation d’une cage d’acier technoscientifique pose la tâche de retrouver le sens de la nature et de la vie, de repenser l’enracinement au-delà de ce qu’avait esquissé Simone Weil, de refaire de la nature une sphère de résonance.
Denis Collin est né en 1952. Il est agrégé de philosophie et docteur de l'Université (après une carrière commencée comme postier, puis cadre des télécommunications et informaticien). A enseigné la philosophie en lycée général puis en classes préparatoires. Fondateur et animateur de l’Université populaire d’Evreux (jusqu’en 2019). Participe à des activités de popularisation de la philosophie dans différentes associations.