Dans ce petit village des Pyrénées, le curé ne viendra plus célébrer l’office, tant que l’église ne sera pas réparée. Monter jusqu’à mi-pente pour les grands événements, il veut bien, mais pas plus loin ! Malheureusement, Joseph, le maire, homme bienfaiteur et aimé de tous, meurt brutalement. Il va falloir descendre le cercueil à dos d’hommes pour une dernière bénédiction en suivant un chemin de montagne escarpé. Et ça ne sera pas une partie de plaisir car, en plus du poids du mort, le cortège funèbre trimballe son lot de rancœurs familiales et de lourds secrets. Pour finir, les éléments s’en mêlent et la tension déjà palpable devient électrique lorsque l’orage survient. Le dernier voyage de Joseph pourrait bien être aussi le leur...
Ce thriller rural, haletant comme Le salaire de la peur et âpre comme un roman de Giono, nous emmène dans un périple où la mort et le poids de la culpabilité n’épargnent personne. Borris, talent plus que prometteur, impressionne par sa maîtrise narrative et son dessin d’une grande maturité, incarnant à merveille ces gueules et ces dialogues ciselés coécrits avec Benoit Vidal.
Benoit Vidal est né en 1968 en région parisienne. Il se plonge très tôt dans la lecture de bande dessinée, et participe, étudiant, à la création de plusieurs fanzines. Il est maître de conférences en sciences de gestion. Il publie chez FLBLB Pauline à Paris, un ouvrage atypique à mi-chemin entre la BD et roman photo, racontant la jeunesse d’une amie de sa propre grand-mère centenaire.
Borris, diplômé d’une maîtrise d’Arts plastiques, commence en publiant des bandes dessinées animalières dans le fanzine PLG, puis dans des ouvrages collectifs aux Editions Petit à Petit. Il sort en 2010 « Lutte Majeure » (Casterman) sur un scénario de Céka (Prix Bulles Zik, meilleur album au festival de Moulins et sélection Angoulême 2011). Il s'essaie pour la première fois au scénario pour Charogne en collaboration avec Benoit Vidal, album qu'il dessine pour les éditions Glénat (Prix "Polar" meilleur one-shot BD au festival de Cognac en 2018, Prix Quais du Polar à Lyon en 2019). En 2022, il signe avec Frédéric Kinder, Albert Londres doit disparaître (Prix de la Bd RTL de mai 2022), une proposition possible de sur la fin tragique de celui qui, aujourd’hui encore, est considéré comme le premier grand reporter de l’Histoire. Pour le reste, Borris enseigne le dessin et réalise des illustrations pour l'édition et la presse.