Angela Merkel: Courage et diplomatie

Je n’ai pas toujours été la personne la plus éloquente dans la pièce, et peut-être n’ai-je jamais été la plus charismatique. Mais j’ai découvert que diriger ne consiste pas à savoir qui parle le plus fort, mais qui a la clarté et le courage d’agir quand c’est le plus nécessaire. Les décisions les plus importantes que j’ai prises en tant que leader, que ce soit pendant la crise financière mondiale, la crise des réfugiés ou en temps de pandémie, sont venues d’une réflexion profonde. Je me suis toujours demandé : « Quelle est la bonne chose à faire pour le bien de tous ? »

Il y a eu des moments où ces choix n’étaient pas populaires. Ouvrir les portes de l’Allemagne aux réfugiés, par exemple, a suscité de vives critiques. Mais je croyais, et je crois toujours, que notre devoir en tant qu’êtres humains n’est pas de détourner le regard de la souffrance des autres. Si nous commençons à nous excuser d’avoir fait bonne figure dans les moments difficiles, ce ne sera plus mon pays. Et je sais que si j’avais choisi la solution de facilité, j’aurais renié non seulement ma responsabilité, mais aussi qui je suis en tant que personne.